Des conditions météorologiques capricieuses et assez défavorables sur fond de marasme économique et d’attentats, ont pénalisé les ventes de prêt-à-porter au premier semestre, et ce malgré des achats souvent plus qualitatifs qui ne peuvent que favoriser les marques françaises.

Certes, les économistes prévoient – sous toutes réserves – une amélioration sensible de la situation dans les prochains mois et en 2017, avec une lente décrue du chômage et la progression de la consommation générale des ménages.

L’évolution de la consommation, qui est ce qu’elle est, ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : la poursuite de la mutation profonde de l’écosystème de la mode et des marchés :

– Les nouvelles règles de la distribution : sur toile de fond de la montée en puissance des nouveaux acteurs de la distribution, les détaillants indépendants, qui représentent toujours 20% du marché français au premier semestre, les grands magasins, les clients sur les marchés émergents, ont de nouvelles exigences… Les règles du wholesale changent et il faut y répondre. Nous aurons l’occasion d’aborder en profondeur cette question dans les mois qui viennent puisqu’il s’agit d’une des cinq priorités de la Fédération.

– Le dynamisme de l’export : les exportations françaises de prêt-à-porter féminin progressent pour la huitième année consécutive avec de très bons chiffres sur l’Europe, les États-Unis, la Corée du Sud, la Russie… La diversification des débouchés permet d’exploiter toutes les opportunités de croissance qui se présentent à l’international tout en limitant le risque qu’il y a de se limiter aux marchés de proximité. La Fédération accompagne chaque année, souvent avec le soutien du DEFI, près de 400 entreprises à l’export, c’est un réel motif de satisfaction pour nous de constater les résultats concrets de ces actions.

– La poursuite de la progression inexorable des ventes sur internet : d’ores et déjà 17% des ventes en France, une progression annuelle très forte depuis plusieurs années, avec pour corollaire un changement durable des comportements de consommation. À côté des « pure-players » de l’internet, toutes les marques, à condition de bien aborder les problématiques du digital, doivent pouvoir en bénéficier. Le digital sera l’objet de notre afterwork du 24 octobre prochain.

À nous de tirer parti de ces changements. Les entreprises qui réussiront seront celles qui sauront s’y adapter et profiter des opportunités de développement. J’entends bien pour ma part en faire mes principales priorités…

Plus d’informations et inscription: communication@pretaporter.com

Source: Pierre-François Le Louët, Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin.